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23 février, 2020
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Contribuer à la reconnaissance et à la sécurisation des concessions forestières et aires de conservation et de patrimoines autochtones et communautaires dans le territoire de Mweka, tel a été l’objectif d’une mission effectuée récemment dans cette partie de la province du Kasaï.  Cette mission s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui aux Communautés Dépendantes de la Forêt,  financé par la Banque Mondiale, et dont la Caritas Congo Asbl est l’Agence Nationale d’Exécution (ANE).

Les enquêtes socio-économiques ont été menées dans la forêt communautaire de Batwa Kadimba, Chefferie de  Bakuba,  Territoire de Mweka, Province du Kasaï. Elles ont été réalisées par les facilitateurs de l’ANAPAC (l’Alliance Nationale d’Appui et de Promotion des Aires et Territoires du Patrimoine Autochtone et communautaire)), Alex Mwenelwata et Leonard Bombolo Bosenge.

Plusieurs activités ont été réalisées entre autres : la tenue de la réunion préparatoire d’information sur la mission, l’identification des enquêteurs et ciblage des enquêteurs locaux.

90 personnes ont été formées et elles sont issues de toutes les trois localités qui composent la forêt Batwa Kadimba dont 85 PA (Peuples Autochtones) interviewés et 3 focus groupes de 60 personnes à la moyenne de 20 personnes par focus/localité. Il faut aussi signaler la tenue de la session de formation sur la réalisation des enquêtes de 15 enquêteurs dont 4 femmes.

Des leçons apprises au cours de la mission


Il sied de rappeler que le processus de la foresterie communautaire est une nouveauté au sein du groupement Batwa. D’où la nécessité de multiplier les activités liées au renforcement des capacités de la communauté dans les différentes thématiques en cours : la réforme foncière et forestière, l’aménagement du territoire, le processus REDD+etc.
La communauté détentrice de la forêt est dynamique et proactive. Elle exerce plusieurs activités  entre autre l’agriculture, l’artisanat et la collection des Produits Forestiers Non Alignés (PFNA).
La majorité des membres de la communauté Batwa ne maitrise pas la hiérarchisation du pouvoir traditionnel de leur entité, mais aussi leur origine ou ancêtre commun. Les jeunes filles et garçons n’ont pas des connaissances sur les règles traditionnelles de gestion et de gouvernance de leur forêt.
Une faible participation des femmes dans des réunions. Cela s’explique par la coutume qui ne prenne pas en compte la dimension genre dans la gouvernance et la gestion de ressource naturelle, alors que la statistique démontre que les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans le groupement de Batwa.
Par ailleurs, deux autres enquêtes socio-économiques ont été déjà menées dans les territoires de Mambasa et de Mweka. Elles ont permis de dégager les potentialités des forêts communautaires (Concession Forestière de Communautés Locales)/ Airs et Patrimoine Communautaire (APAC), qui seront suivies par la mise en place des organes de gestion des forêts issus des assemblées communautaires, ainsi que la préparation des dossiers de demande des CFCL/ APAC.