Le Projet d’Appui aux Communautés Dépendantes de la Forêt a déjà débuté avec les cours d’alphabétisation dans les 19 territoires cibles du projet (PACDF/DGM RDC). Ceci, après la sensibilisation suivie de l’identification des analphabètes et des alphabétiseurs. Dans le Territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, les séances d’alphabétisation ont débuté récemment avec 380 apprenants. Ils sont repartis de la manière suivante : 62 hommes, 159 femmes, 25 garçons et 134 filles avec 15 alphabétiseurs dont 3 femmes.
Pendant la sensibilisation, les analphabètes qui se sont faits inscrire, étaient au nombre de 180 personnes. Deux mois après, 200 autres apprenants se sont ajoutés et aujourd’hui, il y a un effectif de 380 apprenants, pour la plupart de Peuples Autochtones.
Ce projet « alphabétisation aux peuples autochtones et communautés locales dans le territoire de Kalehe à Kalonge » est exécuté par la Caritas diocésaine de Bukavu.
En fait, la séance dure deux heures et elle commence par la partie de la conscientisation qui dure 30 minutes et si les apprenants sollicitent l’approfondissement de la causerie, renseigne le rapport parvenu à caritasdev.cd. L’alphabétiseur doit concéder parce que la conscientisation est plus importante. Elle est en rapport direct avec la vie courante des apprenants et de tout le village.
Le manuel est intitulé : « KITABU CHA KISOMO KWA WANAINCHI WANAOISHI KATIKA PORI (PA-CoLo) », traduit en swahili pour adapter la leçon au niveau de la compréhension des apprenants, en français, ça veut dire « manuel de cours des communautés dépendantes de la forêt ».
Il a été confectionné de mots générateurs dans un manuel approprié au vécu quotidien des habitants de Kalonge. On peut citer à titre d’exemple de ces mots générateurs : la forêt, la culture, médicament, etc. Ces mots donnent une synthèse significative pour activer les consciences des apprenants. Ils réveillent du profond sommeil qui est à la base de leur misère en vue de savoir parler d’eux-mêmes, de leurs propres problèmes. Les apprenants arrivent à découvrir les vraies causes et parviennent à tirer des conclusions qui sont à la fois des décisions communes.
Par ailleurs, les centres des PA sont à la deuxième leçon, la première étant une leçon introductive basée sur la pré-écriture. La deuxième leçon prend le premier mot générateur « dawa », en français « médicament », la toute première leçon.
Dans cette première expérience, les alphabétiseurs ont prouvé leur détermination, car poussés par la régularité des apprenants. Tous les acteurs ont été éclairés par cet accueil positif des activités d’alphabétisation dans ce milieu de Kalonge.