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10 décembre, 2018
11:00

Chaque 10 décembre de l’année, le monde entier célèbre la journée internationale des droits de l’homme. Interviewée par caritasdev.cd, madame Monireh Prescilia, vice-présidente de la Fédération Congolaise des Femmes, Filles Autochtones (Fecoffa), a fait savoir que cette dernière est une journée de la liberté pour tous, grâce à elle,  les Peuples Autochtones Pygmées (PAP) que nous sommes nous pouvons parler trop haut en réclamant notre droit en tant que peuple et entant que premier citoyen  de l’Afrique Centrale. Pour cette année, le thème retenu est « les jeunes défendent leurs droits.

Madame Prescilia, a encouragé l’implication, le plaidoyer et la participation active des organisations autochtones ainsi que des organisations de la société civile (OSC) accompagnatrices des PA qui actuellement priorisent les thématiques des droits des Peuples autochtones pygmées en RDC. D’après la vice-présidente de la Fecoffa, la grande recommandation, qu’elle peut adresser au Gouvernement Congolais est celle de poursuivre le traitement du projet de la loi sur la protection des droits des PAP afin de promouvoir le respect de leurs terres ancestrales, en fonction des usages et des coutumes de tous les PAP. Elle a encore encouragé l’implication de la Banque Mondiale dans le cadre du Projet d’Appui aux Communautés Dépendantes de la Forêt (PACDF).

Monsieur Léonard Bombolo Bosenge, Juriste de Formation, Point Focal du REPALEF-Kinshasa, Facilitateur de l’ANAPAC RDC et Coordonnateur ai VAPYBA, a pour sa part mentionné quelques avancés dans le cadre de la protection des droits des peuples autochtones. Il s’agit notamment: de l’intégration de la question Autochtone dans les reformes en cours de révision dans le pays : reforme forestière, foncière, aménagement du territoire.

Il a fait savoir aussi que les questions autochtones ont été prises en compte lors de l’élaboration de la stratégie nationale sur la Biodiversité. Parmi les résolutions, quelques mesures d’application du Code forestier, notamment l’arrêté 023 sur la négociation et suivi des clauses sociales des concessions forestières d’exploitation ont été mis en place. Il faut aussi signale que les organisations autochtones continuent à fournir des efforts dans le pilier politique avec un accent particulier pour adoption et la promulgation  des Edits provinciaux.

Monsieur Léonard a rappelé, qu’au sein de l’organisation des Nations Unies, les Peuples Autochtones bénéficient d’une double protection : Juridique par l’existence de la déclaration des Nations Unes sur les droits des Peuples Autochtones de 2007, de l’autre par la mise en place du mécanisme de l’Examen Périodique Universel dans lequel, les Etats se sont interrogés sur la situation des droits de l’homme dans leur pays respectifs et sur les peuples Autochtones, en particulier.

Au niveau national, bien que l’Etat Congolais n’a pas encore mis en place une loi nationale de promotion et protection des Peuples Autochtones, il a bien sûre souscrit à la déclaration des Nations Unies sur les droits des PA.

A cet effet, nous y réitérons quelques  recommandations formulées lors du 3e cycle de l’Examen Périodique Universel  (EPU). Ces recommandations sont entre autre : Que la RDC puisse veiller à ce que les droits de PA soient garantis et respectés et garantir la protection dans la législation et dans la pratique des droits des populations vulnérables, notamment des femmes autochtones, des enfants, des personnes handicapées, des personnes âgées et des minorités ethniques.