Home > Microprojets > Agriculture / Elevage, Oshwe > Microprojet d’élevage des chèvres et plantation d’arbres à Oshwe

Le territoire d’Oshwe est l’un des huit territoires que compte la Province de Maï Ndombe avec une superficie de 43 000 Km². Il apparait être le plus vaste des territoires de la province, cependant quasiment inhabité.
Ce territoire est entièrement jonché dans la forêt équatoriale aux jungles austères et traversé par trois cours d’eau dont Lokoro, Lukenie et Kasaï. Il partage ses frontières au nord avec les territoires de Kiri et de Monkoto dans la Tshuapa, au sud avec ceux d’Idiofa dans le Kwilu et d’Ilebo dans le Kasaï occidental, à l’Est avec celui de Dekese dans le Sankuru et à l’Ouest avec celui de Kutu.

Le secteur de Entre Lukenie – Lokoro « E.L.L /Nkaw » et dont l’appellation se justifie par sa localisation géographique situé entre les deux rivières des noms de Lukenie et de Lokoro se trouve être dans le Territoire d’Oshwe avec une population de 3 470 habitants dont 1 098 peuples autochtones pygmées et 637 Bantous. Depuis belles lurettes, les deux communautés vivent dans un climat de cohabitation pacifique et de complémentarité dans les tâches quotidiennes dans les différents villages du secteur.

Ce peuple doit sa vie à la forêt équatoriale dans laquelle il tire la substance essentielle pour son alimentation, son hébergement ainsi que toutes ses activités lucratives.
Caractérisé autre fois par la diversité de gibiers et d’animaux domestiques, le secteur de E.L.L /Nkaw a pendant longtemps ravitaillé le territoire d’Oshwe en viande fraiche, boucanée et animaux domestiques.
Cependant il y a à peine deux décennies, le secteur de E. L. L / Nkaw assiste impuissamment à des actes de déforestation et de braconnage, massifs et brutaux. Plusieurs espaces forestiers déboisés, des espèces animales autrefois disponibles sont devenues de plus en plus rares.
Il faut aux chasseurs parcourir des distances de plus en plus longues pour trouver des gibiers qui, jadis rodaient aux alentours des villages ; des jeunes s’exercent aux activités alternatives en vue de couvrir leurs besoins économiques notamment par la vente de bois, l’agriculture sur brûlis, l’utilisation des techniques exterminatrices d’espèces pour effectuer la chasse. D’autant plus aucune réglementation dans le domaine de la chasse et de la protection de la flore n’y est.
Il existe aujourd’hui des enfants qui souffrent de la malnutrition dans la Province de Maï-Ndombe, en général, et dans le Territoire d’Oshwe en particulier. Les animaux et les poissons ne sont plus capturés comme avant et, par conséquent, il y a carence de protéines d’origine animale.

A cause de l’exploitation forestière à outrance dans le Territoire d’Oshwe, les animaux se sont éloignés dans les forêts primaires. Les poissons aussi ne se reproduisent plus dans les ruisseaux et les petites rivières à cause de mauvaises techniques de pêche pratiquées par les populations. Ces dernières utilisent même les moustiquaires pour capturer les poissons, sans tenir compte de leur taille (âge) ni de la période de la reproduction.

En outre, après constat des pratiques d’élevage en divagation quelque peu prometteur dans certains ménages des villages du secteur de E.L.L / Nkaw, le chef de secteur a encouragé une réflexion d’investir dans l’agriculture et l’élevage.

Le Projet de restauration de l’écosystème forestier à travers l’action de plantation d’arbres contre octroi des chèvres pour 60 ménages des peuples autochtones et communautés locales de Nkaw, dans le territoire d’Oshwe, province de Mai-Ndombe a été retenu par la communauté. Il vise à contribuer au reboisement de la forêt de Nkaw, dans le territoire d’Oshwe en province de Mai-Ndombe et encourager les communautés dépendant de la forêt à développer des activités alternatives à la déforestation.

La Fondation NSELALA a signé un contrat avec la Caritas Congo dans le cadre du Projet d’Appui aux Communautés Dépendantes de la Forêt .

Le résultat du screening environnemental et social ressort la conformité sociale et environnementale du microprojet, le cahier des charges environnementales et sociales du microprojet donne plus de lumière sur les dispositions pratiques à mettre en place pour ainsi garantir la sauvegarde environnementale et sociale.

La communauté a cédé des espaces où les activités du projet vont être menées.